La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) est une espèce de papillon de nuit qui cause des dommages aux arbres et aux arbustes. Elle est également dangereuse pour l’homme et fait l’objet d’une lutte publique en France. Pour bien se protéger, il est important de mieux connaître ce ravageur et ce qui le rend aussi dangereux. Découvrez dans cet article, les risques liés à un contact avec la chenille processionnaire du pin, les moyens de lutte, et ce qu’il faut faire en cas de problème.
La chenille processionnaire du pin : un risque avéré pour la santé
La chenille processionnaire du pin peut causer de graves problèmes de santé chez l’homme. Cette petite créature brune a des poils urticants qui libèrent une substance allergène lorsqu’ils se détachent. Cette substance peut causer des réactions cutanées chez les personnes sensibles, comme des démangeaisons et des éruptions cutanées. En cas de contact avec l’œil, les conséquences peuvent également être très sérieuses si les poils ne sont pas vite retirés.
De plus, si elle est inhalée, la substance peut provoquer des problèmes respiratoires, tels que des difficultés à respirer et des crises d’asthme. Les animaux de compagnie ne sont également pas à l’abri du danger que représente cette chenille. Une infection de la langue chez un chien (qui peut être contractée après léchage des poils sur son corps) peut se transformer en nécrose. Il ne sera alors plus en mesure de se nourrir. Pour toutes ces raisons, il est important de prendre des mesures pour éviter tout contact avec la chenille processionnaire du pin. La période de janvier à avril est celle durant laquelle les risques de contact sont généralement les plus élevés.
Comment lutter contre la chenille processionnaire du pin
Pour gérer efficacement la lutte contre la chenille processionnaire du pin dans le temps et protéger l’environnement, il est recommandé d’utiliser une combinaison de méthodes.
La lutte mécanique
Pour réaliser une lutte mécanique contre la chenille processionnaire du pin, vous pouvez utiliser des pièges. Comme vous pouvez le voir sur soschenillesprocessionnaires.fr, ceux-ci sont en forme de collier et permettent d’intercepter les chenilles lorsqu’elles quittent leur cocon en soie d’hiver pour s’enfouir dans le sol. Les colliers sont placés autour des troncs d’arbre de telle sorte que les chenilles n’ont qu’une issue, quel que soit le côté par lequel elles descendent. Elles tournent dans le piège jusqu’à atteindre la goulotte de descente et tombent dans un sac de récupération où elles resteront piégées. Positionné correctement et placé stratégiquement, un seul piège peut capturer une colonie entière de chenilles – ou même plusieurs colonies à la fois !
Pour maximiser le succès, assurez-vous que vos colliers d’interception sont installés avant l’arrivée du mois de janvier !
L’avantage de cette méthode de piégeage est qu’elle est entièrement écologique. Elle ne nécessite l’utilisation d’aucun pesticide ni d’aucun produit chimique. Fixé solidement, le collier reste efficace pendant de nombreuses années et peut être réutilisé chaque année. Il suffit de se procurer de nouveaux sacs de récupération au début de chaque saison. Une autre méthode de lutte mécanique est la destruction des nids. Elle consiste en l’élimination des nids par pulvérisation d’eau savonneuse, décrochage et brûlage direct, ou encore aspiration des nids, qui sont ensuite emballés dans des sacs étanches et détruits par incinération.
La lutte biologique
La chenille processionnaire du pin peut être combattue grâce à la lutte biologique. Cette méthode consiste à favoriser la présence de prédateurs naturels tels que les mésanges et les huppes en installant des nichoirs spécifiques dès le début de l’automne, avant la période de nidification de ces oiseaux. L’ajout d’abris à chauves-souris et d’hôtels à insectes peut également contribuer à réduire les populations de chenilles de processionnaire. En privilégiant ce type de lutte, vous protégez votre écosystème et évitez l’utilisation de pesticides nocifs pour l’environnement.
La lutte microbiologique
La lutte microbiologique est une méthode efficace pour lutter contre la chenille processionnaire du pin. Elle consiste à appliquer une préparation microbiologique contenant la bactérie Bacillus thuringiensis directement sur le feuillage des arbres infectés. Cette solution est pulvérisée au mois de mai pour contrôler la prolifération de ces insectes nuisibles. Cependant, il est important de noter que cette méthode n’est pas sélective et peut avoir un impact sur d’autres espèces de lépidoptères.
Quelle que soit la stratégie que vous souhaitez mettre en place, veillez à bien vous protéger. Des lunettes, gants, et autres vêtements protecteurs sont par exemple nécessaires pour retirer les sacs collecteurs si vous avez mis en place un piège écologique en collier. Vous pouvez également contacter des professionnels qui sont formés et mieux équipés pour gérer les sites infectés.
Chenille processionnaire du pin : quels sont les bons gestes santé ?
La chenille processionnaire du pin est un nuisible à ne pas prendre à la légère. Voici quelques conseils pratiques tirés du site Santé gouv pour vous protéger efficacement.
Protection
Pour éviter d’être en contact avec ces insectes, il est important de respecter quelques gestes de prévention. Tout d’abord, il est primordial de ne pas toucher les chenilles, leur nid ou les arbres porteurs de nids et de garder les enfants à distance. Si vous vivez à proximité d’arbres infestés, évitez de faire sécher votre linge à l’extérieur et nettoyez soigneusement les fruits et légumes cueillis. En balade dans une forêt de pins ou de chênes pendant leur période de présence, optez pour des vêtements longs et évitez de vous frotter les yeux immédiatement après votre retour. Enfin, pensez à vous laver les mains en rentrant chez vous. Ces gestes simples peuvent vous éviter bien des désagréments.
En cas d’exposition
Lorsque vous êtes exposé aux poils urticants de la chenille processionnaire du pin, il est important de savoir comment réagir pour éviter toute complication. Si vous remarquez des signes d’urgence vitale tels que des problèmes respiratoires ou une réaction allergique grave, ne perdez pas de temps et appelez le 15 ou le 112 immédiatement. En cas d’autres symptômes tels que des rougeurs, des démangeaisons ou tout autre malaise, contactez un centre antipoison ou consultez votre médecin. En outre, si vous soupçonnez une exposition, prenez une douche et changez vos vêtements sans tarder. Enfin, si vos animaux de compagnie sont également touchés, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire ou appeler un centre antipoison vétérinaire pour obtenir de l’aide. Restez vigilant et réagissez rapidement.